Le but de notre démarche est double : d’une part nous souhaitons trouver n’importe quel objet des catalogues grâce à leurs coordonnées, d’autre part avoir le meilleur suivi possible pour pouvoir tirer le portrait d’un objet. Pour atteindre ces buts notre machine doit être positionnée de façon rigoureuse par rapport à notre planète. Il faut que les instruments de mesure de l’orientation du tube optique soient en correspondance avec leurs références astronomiques. Un seul mouvement mécanique doit compenser la rotation terrestre. En d’autres termes, il faut que l’axe principal de notre instrument soit aligné avec l’axe de rotation de la terre : si nous nous trouvions au pôle (nord ou sud) cet axe devrait être vertical. Si nous étions sur l’équateur, cet axe serait horizontal avec une orientation nord sud. Nous nous trouvons à proximité du 45 éme parallèle nord notre axe sera incliné à 45° dans la direction du nord.

    Dans un premier temps, nous allons donc déterminer l’axe nord - sud (autrement dit le méridien local) de la façon la plus simple, grâce à une boussole et à un cordeau. Cette opération est réalisée avant même de décharger notre matériel et loin du véhicule pour éviter que des masses métalliques ou des aimants ne fassent dévier l’aiguille de la boussole. Nous savons que le nord magnétique est légèrement différent du nord géographique. Nous tâchons d’en tenir compte lors du piquetage de cordeau mais le réglage fin en azimut de la base du télescope nous permettra bientôt d’affiner cette orientation.

5 La mise en station du Télescope de 400 mm

Qui suis-je ?Qui_suis-je_.htmlQui_suis-je_.htmlshapeimage_1_link_0
BienvenueBienvenue.htmlBienvenue.htmlshapeimage_2_link_0
Le télescope T400Le_telescope_400.htmlLe_telescope_400.htmlshapeimage_3_link_0
Galerie de PhotosPhotos_astronomiques.htmlPhotos_astronomiques.htmlshapeimage_4_link_0
 Le fonctionnementLe_fonctionnement.htmlLe_fonctionnement.htmlshapeimage_5_link_0
Construction : La FourcheConstruction_monture1.htmlConstruction_monture1.htmlshapeimage_6_link_0
Construction : Le miroirConstruction_miroir.htmlConstruction_miroir.htmlshapeimage_7_link_0
Construction : Le TubeConstruction_monture2.htmlConstruction_monture2.htmlshapeimage_8_link_0
 Les particularitésLes_particularites_.htmlLes_particularites_.htmlshapeimage_9_link_0

    Ensuite nous disposons la base du télescope sur le cordeau en faisant coïncider l’axe de la base avec le fil. À l’aide d’un niveau de précision nous réglons l’horizontalité de la base dans le sens est - ouest. Les deux manettes des pieds à vis nous permettent cet ajustement. Si nécessaire, nous ajoutons des cales.

    Il est temps d’installer le reste de l’instrument : tambour, triangles du tube et nez. Puis toujours grâce au niveau on met à l’horizontal le dessus du tambour dans les deux directions : nous venons de pointer le tube vers le zénith, exactement à la verticale du lieu. Dans ces conditions, le cadran de déclinaison doit afficher la latitude exacte du point d’observation (par exemple chez moi : 45° 39’). Si ce n’est pas le cas, si l’indication n’est pas juste, nous allons agir sur la base de l’instrument dans le sens nord - sud, principalement en montant ou descendant le pied sud.

    Une fois ce réglage accompli, l’orientation de l’axe horaire est très proche du juste. L’ensemble du processus a duré moins de 5 mn ! Il nous reste à confirmer l’azimut (l’alignement du télescope avec le méridien). S’il fait encore jour, on place un couvercle sur le miroir du télescope et un filtre solaire sur la lunette. On pointe ainsi en toute sécurité le soleil dont on a relevé la position exacte sur un éphéméride ou un logiciel astro. S’il fait déjà nuit on pointe une autre étoile bien connue (Véga, Antarès,  Arcturius, etc.). Ce pointage se fait à la main et au chercheur sur un objet bien visible à l’œil nu. Déjà, la coordonnée en déclinaison doit correspondre. Nous réglons le cadran de l’axe horaire sur sa coordonnée en ascension droite, moteur en route. De là, nous cherchons une autre étoile connue grâce à ses coordonnées et on doit tomber dessus. Si ce n’est pas le cas, si on est faux en déclinaison, un léger réglage vers l’est ou vers l’ouest de la base du télescope va ramener l’étoile dans l’oculaire. C’est une forme de méthode Bigourdan rapide. Pour de l’observation c’est largement suffisant et les visiteurs pourront défiler sur l’escabeau afin d’admirer les merveilles du ciel sans que l’on ait à recaler quoi que se soit. Pour la photographie, une “Bigourdan” plus précise peut être exécutée en observant au réticule l’éventuelle dérive  de l’étoile.

    Pour améliorer notre mise en station nous avons fait récemment l’acquisition d’un niveau de précision avec une marge d’erreur de 2 centième de millimètre par mètre ; c’est presque trop...

Mais au fait, que signifie trouver un objet aux coordonnées ?

Comment ça marche ?


    Prenons un exemple : c’est l’hiver, la nuit est constellée. Nous souhaitons observer la nébuleuse du crabe, le premier objet du catalogue de Charles Messier donc : M1. Un coup d’œil au New Général Catalogue nous apprend qu’il s’agit aussi de NGC 1952 dans la constellation du taureau et que cette nébuleuse résulte de l’explosion d’une étoile le 4 juillet 1054 (mais à 6000 années lumière de chez nous).

Bon, ses coordonnées sont les suivantes : 5 h 34,5 min en Ascension Droite (Alpha) et + 22° 01’ en Déclinaison (Delta). Une fois la mise en station accomplie, il suffit d’orienter à la main le tube du télescope de façon que les curseurs des deux cadrans affichent ces chiffres (un peu comme pour la bataille navale). Automatiquement la nébuleuse du crabe se trouve dans l’oculaire alors que cet objet est totalement invisible à l’œil nu ! Bien sûr, comme tous les astronomes amateurs nous connaissons un certain nombre d’objets favoris par cœur et pouvons les trouver au chercheur en nous repérant à des configurations stellaires. Mais cette technique nous ouvre la totalité du catalogue.

M1 La nébuleuse du crabe vue dans notre télescope

La question de l’heure : Temps sidéral ou heure de la montre ?


    La coordonnée d’Ascension Droite indique une heure. Le zéro se situe quelque part dans la constellation de pégase. Sous les coupoles des observatoires professionnels, on doit encore procéder à des calculs fastidieux en tenant compte de l’heure sidérale pour atteindre un objet céleste. C’est une procédure qui a sa raison d’être mais qui a dissuadé bien des amateurs de l’adopter. Nous avons résolu cette question par une utilisation différente du cercle horaire : il est ajustable. Sa rotation est solidaire de l’axe horaire. Alors que les curseurs sont solidaires de la roue globique. Entre les deux se trouve l’embrayage à friction. Je m’explique : le cercle horaire est ajustable sur l’axe horaire. Au début de la soirée, on le cale sur la coordonnée d’une étoile connue puis on le verrouille. Nous avons placé trois curseurs sur la roue d’entraînement pour que l’un d’eux au moins soit toujours visible, car nous ne pouvons pas désolidariser la roue de sa vis sans fin. Ainsi si l’on réoriente le tube vers un autre objet, le cercle va suivre et le curseur indiquera la coordonnée du nouvel objet. Tant qu’on laisse le moteur tourner, l’instrument suit l’objet, le curseur suit le même chiffre, le télescope reste à l’heure. Avec notre télescope, aller vers un objet est aussi simple que de passer un coup de téléphone, il suffit d’avoir le bon numéro !

    À venir : une mise en station très rapide sur mon lieu d’observation grâce à une base marquée et un repérage au niveau laser.

Qui suis-je ?Qui_suis-je_.htmlQui_suis-je_.htmlshapeimage_10_link_0
Le planétariumLe_nouveau_planetarium.htmlLe_nouveau_planetarium.htmlshapeimage_11_link_0
BienvenueBienvenue.htmlBienvenue.htmlshapeimage_12_link_0
Le Carrousel des PlanètesLe_Carrousel_des_planetes.htmlLe_Carrousel_des_planetes.htmlLe_Carrousel_des_planetes.htmlshapeimage_13_link_0shapeimage_13_link_1
Le télescope T400Le_telescope_400.htmlLe_telescope_400.htmlshapeimage_14_link_0
7 Galerie PhotosPhotos_astronomiques.htmlPhotos_astronomiques.htmlshapeimage_15_link_0

5 La mise en station

Les soirées d’observationSoirees_dobservation.htmlSoirees_dobservation.htmlshapeimage_16_link_0
2 Construction : La FourcheConstruction_monture2.htmlConstruction_monture2.htmlshapeimage_17_link_0
1 Construction : Le miroirConstruction_miroir.htmlConstruction_miroir.htmlshapeimage_18_link_0
6 Le fonctionnement, photoLe_fonctionnement.htmlLe_fonctionnement.htmlshapeimage_19_link_0
9 Les nouvelles Photos CCDPhoto_astro_CCD.htmlPhoto_astro_CCD.htmlshapeimage_20_link_0
Le télescope
 T400Le_telescope_400.htmlLe_telescope_400.htmlLe_telescope_400.htmlshapeimage_21_link_0shapeimage_21_link_1
Article de presseArticle_ciel_%26_espace.htmlArticle_ciel_%26_espace.htmlshapeimage_22_link_0
8 La nouvelle camera CCDCCDQSI583.htmlCCDQSI583.htmlshapeimage_23_link_0
3 Construction : Le TubeConstruction_monture2.htmlConstruction_monture2.htmlshapeimage_24_link_0
4 Les particularitésLes_particularites_.htmlLes_particularites_.htmlshapeimage_25_link_0