Le petit chercheur du début a été remplacé par un “Telrad” très pratique. Il est monté sur le pare buée de la lunette, une belle lunette “Apochromatique” Orion ED de 80 mm de diamètre de 600 mm de focale. Montée en parallèle, elle nous offre une superbe image à large champ. Munie d’un réticule éclairé et avec un fort grossissement, elle nous permet un suivi confortable d’une étoile guide. Mais surtout sa haute qualité nous donne la possibilité d’inverser les rôles pour les prises de vue. C’est alors sur la lunette que nous montons le boîtier photo le suivi s’effectue sur le télescope de 400 mm : quel luxe !
Pourquoi doit on suivre une étoile guide pendant une prise de vue ?
Dans un système idéal, avec une mise en station parfaite et un vitesse de compensation de la rotation terrestre juste, l’image d’un objet céleste sur la surface sensible d’un appareil photographique ne devrait pas bouger même pendant de longues pauses. Hélas un système mécanique parfait n’existe pas. Dans le couple vis sans fin - roue globique de l’entraînement horaire, d’infimes imperfections mécaniques provoquent de très légères variations de suivi (erreurs périodiques) impliquant un flou de bougé sur l’image accumulée. Les étoiles se transforment en “virgules” et la définition finale de l’image en est affectée. On doit donc compenser ces écarts grâce au suivi rigoureux d’une étoile de référence en les corrigeant par de légers mouvements inverses. La visée est forcément effectuée sur un autre instrument monté parallèlement à l’instrument de prise de vue car celui ci est occulté par la caméra. L’étoile peut d’ailleurs être hors du champ de la photo. Cette procédure est indispensable même sur les instruments professionnels les plus prestigieux.