Après les séances de planétarium ou du “Carrousel des Planètes” on peut souhaiter revenir à la réalité, passer du virtuel au visuel. Le premier instrument de l’astronome c’est l’œil. Voir le vrai ciel ; certains enfants des villes n’ont pratiquement jamais vu ou fait attention aux étoiles. C’est dès le départ une belle expérience personnelle, la domination de ses propres peurs : celles de l’obscurité, du manque de repères, des bruits de la nuit dont les cris des animaux mais aussi une lutte contre le sommeil, la fraîcheur. C’est aussi le plaisir de la lecture et de la reconnaissance du ciel.
Peu à peu le firmament n’est plus une surface anonyme mais une organisation presque immuable d’étoiles variées, proches ou lointaines. Par le chemin des constellations des ourses, on trouve l’étoile polaire et grâce à elle on définit les points cardinaux, on s’oriente. On prend confiance, on grandit, on existe dans l’espace. Par l’utilisation de la carte du ciel, on localise des constellations moins connues et on reconstitue dans sa tête le grand Puzzle du ciel. On est étonné de constater tout ce que l’on peut voir simplement à l’œil nu.